Chemins d'Afrique VOL 1-No 2-June 2021

Chemins d’Afrique

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Il faut donc élaborer une bonne combinaison de politiques pour permettre aux industries de maximiser les avantages d'une économie mondiale de plus en plus numérisée et de relever adéquatement les défis qui en découlent. les infrastructures numériques est à forte intensité de capital. Il est donc nécessaire de recourir à des financements publics et privés et d’améliorer les politiques publiques pour construire ou renforcer les infrastructures qui contribueront fortement à promouvoir l'adoption des nouvelles technologies numériques. Deuxièmement, l'investissement dans Troisièmement, le capital humain demeure le facteur fondamental. L’utilisation des technologies numériques dans le secteur manufacturier aura un impact majeur sur la main-d'œuvre. Le déploiement des technologies numériques et de la robotique dans le secteur manufacturier éliminera de nombreux emplois actuels mais favorisera aussi la création de nouveaux emplois dans le secteur, par exemple dans la production et la fourniture de pièces de rechange pour les nouvelles machines. Nous avons donc besoin de politiques qui encouragent les industries à investir dans la formation de leurs employés pour répondre à

la demande de compétences industrielles. Aussi les établissements d'enseignement supérieur devraient- ils être équipés pour être capables de fournir aux étudiants les formations nécessaires. Enfin, la sécurité informatique est devenue une préoccupation majeure pour de nombreuses industries à l’ère de la numérisation. Les dispositions en matière de sécurité seront cruciales pour protéger les entreprises contre des actes délibérés d'utilisation abusive des données. Il faudra adopter de nouveaux règlements, lois et stratégies impliquant toutes les parties prenantes==cela est indispensable pour créer la confiance dans l'environnement numérique. En 2018, l’association des industriels du Kenya et l'Overseas Development Institute ont élaboré un programme en dix points pour réussir la transformation numérique de l'industrie manufacturière kényane, intitulé : Comment développer l'industrie manufacturière et créer des emplois dans une économie numérique : 10 priorités politiques pour le Kenya. Ce plan aborde notamment des questions comme l'amélioration de l'accès aux services numériques et la mise à jour des politiques en matière de données, le renforcement de la compétitivité de l'industrie manufacturière kényane

dans une économie de plus en plus numérisée, et la gestion du changement numérique de manière inclusive et durable. En outre, ce programme invite le gouvernement à mieux préparer l'avenir en fournissant un soutien financier et politique afin d’aider les industriels à accéder aux technologies de l’information et de la communication et à en tirer parti. Ces problèmes ne sont pas propres au Kenya. Nous devons donc créer un élan afin d'adopter une production numérique avancée sur l’ensemble du continent. L'Afrique peut tirer parti des opportunités émergentes pour améliorer ses performances dans divers domaines comme la santé, l'économie et le social. Ceci est important notamment surtout avec l’adoption de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA). Une infrastructure numérique de base sera un élément clé du commerce dans le cadre de la ZLECA. Et le développement du commerce électronique permettra de stimuler les échanges commerciaux entre différents pays. La pandémie de la COVID-19 devrait donc nous inciter à réfléchir sérieusement à considérer et accélérer l'industrie 4.0. La numérisation ne devrait plus être un objectif mais une exigence.

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Vol 1 • N° 2 • Chemins d’Afrique 2021

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